FAQ
“Les fourmis rouges si elles s’unissent peuvent soulever un éléphant.”
(proverbe burkinabé)
RÊVE OU RÉALITÉ ?
Plus de 300 SEL ont vu le jour autour de l'idée d’une monnaie locale d’échange, ce sont autant de laboratoires expérimentaux.
Un nombre impressionnant de personnes se sont investies dans ce qui reste une aventure.
On redécouvre les vertus du développement local, de la démocratie de base, de la solidarité, de la consommation utile, du partage des ressources, de la valeur d’échange d’un bien, de la valeur du travail...
Finie l’impression de se faire avoir, maintenant on tisse des liens. L’échange devient positif. On existe, on s’ouvre, on dialogue, on tente...et on sort de la pensée unique.
ÇA SERT À QUOI ?
Les différentes actions du SEL sont :
- se rencontrer et tisser des liens
- s’apporter un mieux être économique
- valoriser des savoirs faire non reconnus dans le système actuel
- promouvoir des solidarités
- traverser l’écran de l’argent et découvrir l’autre dans l’échange
- favoriser un comportement d’acteur et non d’assisté
- nous poser des questions sur l’échange de proximité et le monde en général
QUE SONT LES SERVICES ?
Dans le SEL, vous avez des richesses à donner aux autres.
Par exemple : faire de la pâtisserie, de la couture, du bricolage, raconter des histoires aux enfants, apprendre à faire un vrai couscous.
Ainsi, tout le monde peut proposer quelque chose.
C’est fou ce qu’on peut découvrir comme nouveaux échanges quand on sait être à l’écoute de ses différences.
TRAVAIL AU NOIR OU NON ?
Il s’agit d’une entraide entre adhérents, pour des coups de main “ponctuels, non répétitifs et de courte durée”.
Par contre un professionnel doit déclarer en Euros son revenu en grains, et payer sa TVA.
Par exemple, si je suis garagiste, je peux aider quelqu’un à repeindre sa cuisine sans rien déclarer, mais si je répare sa voiture, je dois le déclarer.
La pratique montre qu’énormément d’échanges se font au sein des SEL qui n’auraient pas pu voir le jour dans le cadre classique du marché et que, plus il y a de convivialité, de rencontres festives, d’interconnaissances, plus y il a d’échanges.
Exemple : Marie demande à Bernard de l’aider à retapisser son appartement parce que ses fins de mois sont difficiles, c’est un autre artisan ou commerçant qui bénéficiera de l’argent économisé par Marie.
Tout le monde s’y retrouve et peut être de nouveaux liens de proximité auront été créés, sources de nouvelles idées d’échanges.
De plus, les adhérents d’un SEL continuent, dans leur vie quotidienne, à gagner et dépenser de l’argent, à payer des impôts directs et indirects.
Le SEL n’est qu’un à coté de l’économie actuelle.
TROC OU PAS TROC ?
Dans le troc il faut que deux personnes aient à échanger, au même moment, deux choses qui ont à peu près la même valeur.
Dans le SEL, l’unité d’échange permet de réaliser des échanges avec plus de souplesse : on échange avec différentes personnes, à différents moment, des biens, services ou savoirs qui ont des valeurs différentes.
Ainsi, dans le SEL, Denis peut me donner sa guitare en échange de 800 grains de sel, et mon compte SEL remontera tout doucement, au fur et à mesure que je donnerai mes confitures de banane, 10 grains le pot, sur les bourses d’échange du SEL.